Pendant des siècles, la fabrication du thé vert a longtemps été réservée à la Chine mais elle n’est plus le seul pays producteur. Le Japon produit également des thés verts grands crus dont la qualité rivalise avec bien des thés chinois. L’Inde, et notamment Darjeeling, offre également de très beaux crus. Les techniques de fabrication du thé vert sont ancestrales mais le savoir-faire et les traditions peuvent varier d’une région à l’autre. Ces méthodes artisanales offrent des thés aux arômes fins et de grande qualité. Découvrons ensemble quelles sont ces dernières.
Un Grand Cru de printemps exceptionnel
Thé Vert Gyokuro du Japon
Un Grand Cru de printemps exceptionnel
Le thé vert, un thé non oxydé
Rappelons tout d’abord que toutes les couleurs de thé viennent du même arbre : le Camellia sinensis, ou « camélia de Chine », et que ce sont les différentes étapes de transformation des feuilles après leur cueillette qui donnent leur couleur au thé.
La fabrication du thé vert, qui est un thé non oxydé, peut différer selon les pays, les régions, et parfois même les villages. Cependant, les étapes pour stopper l’oxydation restent les mêmes. L’essentiel étant justement d’arrêter l’oxydation des feuilles de thé, qui intervient rapidement après leur cueillette. Les manufactures de thé n’ont qu’une demi-journée pour procéder. La clé pour arrêter l’oxydation est simple : la chaleur.
Ainsi, les feuilles sont chauffées à 100°C dans des bassines selon la méthode chinoise, et à la vapeur selon la méthode japonaise (procédé que l’on appelle l’étuvage). La durée de cette étape peut aller de 30 secondes à 5 minutes. Les feuilles de thé deviennent souples et pliables. La chaleur a pour but de détruire les enzymes responsables de l’oxydation.
Les étapes qui suivent le bain de chaleur
La seconde étape est celle du roulage, pendant laquelle on donne aux feuilles une forme de bâtonnet, de boule ou de torsade selon la variété que l’on souhaite obtenir. Cette opération peut être faite à froid ou à chaud, selon la finesse de la cueillette. Le roulage des jeunes pousses est plus facile car elles contiennent beaucoup d’eau. En ce qui concerne les feuilles plus matures, le roulage est fait directement après la torréfaction.
Les feuilles de thé nécessitent ensuite une déshydratation beaucoup plus radicale, indispensable à leur bonne conservation. Il s’agit de l’étape de la dessiccation au cours de laquelle les feuilles sont séchées sur des séchoirs ou des claies dans des pièces où de l’air chaud circule pendant 2 à 3 minutes. On les laisse ensuite reposer une demi-heure et l’opération est répétée jusqu’à ce que les feuilles ne contiennent plus que 5 à 6% d’eau maximum.
Pour finir, les feuilles sont triées (par tamisage) et emballées. Vous savez maintenant tout de la fabrication du thé vert, mais le mieux, c’est encore de le déguster et de découvrir ses innombrables variétés !
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