Les Thés du Népal
Moins connus que leurs voisins de Darjeeling, les jardins de thés du Népal n’ont pourtant rien à leur envier. Les zones montagneuses du Népal sont propices à la culture du thé et à l’élaboration de Grands Crus rivalisant avec les meilleurs thés Darjeeling. Découvrons ensemble cette région et ses thés souvent méconnus.
Un grand cru très rare issu d'un jardin de thé préservé
Thé Blanc du Népal
Un grand cru très rare issu d'un jardin de thé préservé
Le Népal est un pays situé entre deux géants : la Chine et l’Inde. Connu pour ces montagnes vertigineuses, dont le célèbre Everest, le Népal possède une grande variété de paysages allant des zones tropicales (Terai) jusqu’à la chaîne de l’Himalaya.
La naissance des jardins de thé du Népal
La culture du thé au Népal commence en 1863 avec la création du jardin de thé d’Ilam situé dans les collines du district d’Ilam. Puis avec le jardin de Soktim en 1965 dans les plaines du district de Jhapa. La culture du thé au Népal a donc commencé peu de temps après la culture du thé à Darjeeling. Mais à ses débuts, elle peine à se développer face à son célèbre voisin indien. Les troubles politico-économiques de l’époque ne permettent pas un essor du secteur. Après les mouvements démocratiques des années 1950, les investissements publics et privés arrivent enfin au Népal et permettent notamment de créer le jardin de thé de Bhudhakam dans la région du Terai.
Vers une plus grande autonomie
Les efforts pour le développement des jardins de thé népalais se poursuivirent avec la création en 1966 de la « Nepal Tea Development Corporation » par le gouvernement népalais. A l’origine, les thés du Népal étaient vendus aux fabriques de thé de Darjeeling car les jardins de thé ne possédaient pas l’infrastructure nécessaire pour transformer les feuilles après la cueillette (oxydation, séchage, fermentation…).
Ce n’est qu’en 1978 que la première fabrique pour la transformation des feuilles de thé fut installée au Népal dans le jardin de thé d’Ilam. En 1985, le gouvernement va jusqu’à reconnaître 5 districts comme étant des « tea zones » : Ilam, Jhapa, Panchthar, Dhankuta, Terhathum. Ces 5 districts sont situés à l’Est du Népal, zone montagneuse située en altitude.
Les thés du Népal de nos jours
On retrouve au Népal 3 variétés de Camellia Sinensis :
- Camellia asamica
- Camellia asamica spp lasiocalyx
- Camellia sinensis sinensis
Les jardins situés en altitude produisent des thés de qualité vendus sous forme de feuilles entières, aussi appelé « thé orthodoxe ». Les thés produits en plaine sont réduits en brisures pour la production de sachets de thé à destination de l’industrie agro-alimentaire, qu’on appelle le Cursh Tea Curl.
Au Népal, on retrouve beaucoup de petits producteurs et peu de grosses plantations. Ils produisent majoritairement des thés noirs. Les thés Népalais sont proches des thés Darjeeling puisque les principaux jardins de thé du Népal se situent à l’est du pays, à la frontière avec l’Inde. Les conditions géographiques et climatiques sont donc très proches de celles que l’on retrouve à Darjeeling. Cela explique notamment pourquoi les périodes de récolte sont les même qu’à Darjeeling.
Cependant, certains connaisseurs affirment que les thés Grands Crus népalais, représentant 1/6ème de la production de thé du pays, bénéficient de qualités organoleptiques exceptionnelles. Ces grandes qualités seraient dues à la plus grande richesse du sol et à la biodiversité des jardins de thé du Népal. Des thés à la réputation discrète qui gagnent pourtant à être connus !
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