Guide du thé

Le thé est une boisson millénaire, et sa préparation, ainsi que sa consommation, ont connu de nombreuses évolutions. Il apparut pour la première fois en Chine sous forme de boisson thérapeutique, sous les Han de l’Ouest (206 avant JC – 24 après JC). Au fil des siècles, sa consommation a évolué sous l’impulsion de maîtres de thé ou d’empereurs. Retraçons ensemble l’histoire du thé qui prend racine en Chine.

 

Thé vert grand cru riche en antioxydants

Chun Cha

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j'en prends depuis longtemps Mariechristine P. publié le 25/04/2024

À l’origine, le thé bouilli

L’histoire du thé commence sous la dynastie Tang (618-907 après JC). A cette époque, le thé n’était pas infusé mais bouilli. C’est à cette époque que naît l’art du thé avec le premier Grand Maître de Thé Lu Yu (733-804 après JC) et son ouvrage de référence, Le Classique du thé.

Les feuilles de thé étaient alors transformées (étuvées, broyées, séchées) et compressées en galettes pour faciliter leur transport jusqu’en Mongolie ou au Tibet en empruntant la célèbre Route du Thé et des Chevaux. Les moines bouddhistes jouèrent eux aussi un rôle important dans le développement de cette boisson en plantant des théiers autour des monastères. Ils prirent goût à ce breuvage et avaient pour habitude de le boire pendant les séances de méditation.

La préparation et la dégustation du thé se codifièrent à cette période. Le thé ressemblait alors à une soupe à laquelle on ajoutait une pincée de sel. Les Chinois consommaient alors même les feuilles infusées. De nos jours, le thé au beurre de yack salé du Tibet témoigne de cette façon de préparer le thé.

 

Le raffinement du thé fouetté

Sous la dynastie Song (960-1279), le thé acquit ses lettres de noblesse en devenant la boisson de l’Empereur de Chine, qui adopta le titre de « Maître de Thé ». La consommation du thé commença à se démocratiser au sein de la société, et les maisons de thé se multiplièrent.

Le thé n’était alors plus conditionné en briques mais broyé en une fine poudre. Il était ensuite battu dans de l’eau très chaude avec un fouet en bambou, jusqu’à l’obtention d’une mousse délicate. De nos jours, le thé vert matcha japonais est encore préparé de cette façon. Ce mode de préparation si particulier perdure en effet au pays du Soleil Levant car deux moines japonais, en visite en Chine au IXème siècle, découvrirent le thé et l’importèrent dans leur pays. La méthode de préparation du matcha n’a pas évolué depuis, et la cérémonie de thé japonaise, le Chanoyu, en est l’héritière directe.

 

Le thé infusé

La consommation de thé comme on la connaît aujourd’hui prit forme sous la dynastie Ming (1368-1644). Pour simplifier et favoriser l’essor de la production, l’Empereur de Chine décida de supprimer le moulage en briques et de commercialiser le thé en feuilles. C’est aussi l’apparition des premières théières telle que l’on connaît de nos jours, ainsi que du gaiwan, une tasse avec une soucoupe et un couvercle. Le couvercle sert à bloquer les feuilles de l’infusion que l’on boit à même la tasse. C’est aussi à cette période que l’on vit apparaître les différentes couleurs de thé, les Chinois privilégiant encore aujourd’hui principalement le thé vert.

C’est sous cette forme infusée que l’Occident découvrit le thé à partir du XVIème siècle, et son succès est allé grandissant depuis.